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Picquecos

Picquecos est un village du Tarn et Garonne, situé un peu plus haut que le château, sur la ligne de crête, qui domine l’Aveyron

 

Histoire du village

Picquecos, l’Honor-du-Cos, tous ces lieux gardent l’empreinte du territoire de Cosa, l’antique “vicus” des bords de l’Aveyron, où la voie romaine Toulouse-Cahors, aboutissait à un gué. Toute la vallée a connue une intense occupation dans l’Antiquité, avec de nombreuses “villaes” répandues sur les parties basses des coteaux. C’est le cas ici, puisqu’il existe deux sites gallo-romains, tant à droite, qu’à gauche de l’Aveyron, et une nécropole mérovingienne. Une belle continuité historique caractérise d’ailleurs le village, construit à l’abri des crues, successeur d’un de ces domaines ruraux, dont les vestiges s’étendent entre lui et l’église, distante de moins de 200 mètres à peine, mais bâtie près de la rivière.

 

Du fait de cette situation, on peut estimer que l’église fut peut être la chapelle privée de la villa, à la fin de l’antiquité, avant de devenir la paroisse de Saint-Félix, dès les VIème et VIIème siècles, d’où la nécropole de cette période, qui lui est associée, à Malsevire. Une famille féodale pris le nom de Picquecos, et installa sa tour sur une motte, entourée de fossés secs, aujourd’hui entièrement détruite, mais qui n’était pas sur le site du grand château actuel.

 

Ce fut une fortification imposante, ovale, haute de sept mètres, dont la plateforme sommitale mesurait, dix neuf mètres sur neuf. On appelait cette seigneurie : “la Motte de Picquecos”, et il est alors très vraisemblable, que le “pic” de Cos, se rapporte à ce site castral, et non à la hauteur sur laquelle la famille de Montpezat, fit édifier le château-fort, au XIVème siècle.

 

Ce puissant édifice aux tours arasées à la révolution française, fût au XVIème siècle, la résidence favorite et même le bastion, de l’Evêque de Montauban, Jacques des Prez de Montpezat, qui conduisait, armes à la main, le combat contre les protestants, et mourut assassiné. En 1621, c’est le Roi Louis XIII, qui fut l’hôte des lieux, pendant le siège infructueux de Montauban

L'Eglise

 

 

 

 

 

 

Placée sous le vocable de Saint-Félix II, pape et martyr, fut donnée vers 1100, par le Seigneur du lieu, au chapitre cathédral de Cahors, qui conserva jusqu’à la révolution, le droit de présentation à la cure.

 

L’édifice fut rebâti sans doute, vers le courant du XIVème siècle, en même temps que le château, par la famille des Prés, lorsqu’elle vient se fixer à Picquecos, mais il fut remanié, sinon entièrement refait au début du XVIème siècle, par Jean des Prés, Evêque de Montauban

 

Il subit des dommages, au cours des guerres de religion, en 1570

 

La première chapelle à droite, est la chapelle seigneuriale, élevé au XVIème siècle, par l’Evêque Jean des Prés, elle se prolonge vers l’est par une absidiole, à cinq pans.

 

Le mur de façade sur lequel s”ouvre le portail, se couronne d’un fronton triangulaire, percé d’une unique arcade

 

L’intérieur a été décoré en 1888, par Cazottes et Capayrou, de peintures murales, qui furent restaurées par l’Abbé Duilhé. On y conserve deux tableaux sur toile, représentant l’adoration des bergers, et l’adoration des mages, que l’on a attribué à un peintre de l’école française du XVIIème siècle, et parfois à Jean-Baptiste Vanloo, ou à Jouvenet.

 

L’église est isolée au bord de l’Aveyron, tandis que le village se situe plus haut, sur le plateau

La paroisse très dispersée se compose de la commune entière de Picquecos, d’une partie de celle de Montastruc, et de quelques maisons de la commune de Montauban.

 

Le dernier curé résidant, l’abbé Joseph Servières, fut transféré à Neuviale en 1951. Le château possédait une chapelle domestique, élevée dans une tour, dont la voûte fut détruite à la révolution, et dont l’intérêt se trouvait dans les peintures murales, de la fin du XVème siècle, représentant les sybilles. Ces peintures ont été déposées et reportées sur toile, en 1956.

 

Le château de piquecos

Il domine de ses imposantes murailles de brique rouge, la riche plaine alluviale irriguée par l'aveyron, le tarn

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Le château de Piquecos, dressé sur son promontoire en lisière du Bas-Quercy, surplombe les plaines de l’Aveyron et du Tarn et plus précisément un gué sur l’Aveyron ; on a d’ailleurs parfois affirmé qu’un ouvrage romain fortifié y avait été édifié.Un village, une seigneurie, une église sont évoqués dès le XIIe siècle dans des sources. Dans le troisième quart du XIVe siècle, la seigneurie est rachetée par Raymond-Arnaud des Prez de Montpezat. Sa famille voit croître depuis le siècle précédent son influence en Bas-Quercy; dans le sillage de l’un de ses membres, Pierre, devenu cardinal puis vice-chancelier de l’Eglise. Elle se lance donc dans une politique d’acquisition de nombreuses seigneuries autour du fief originel de Montpezat.

 

Il semble qu’un château ait déjà existé à cette époque à Piquecos. Mais ce sont les Des Prez qui vont en être les grands bâtisseurs entre la fin du XIVe et le début du XVIe siècle. Il constitue alors  une des résidences de cette puissante famille quercinoise, avec le château de Montpezat. Au XVIe siècle, Piquecos est plus particulièrement la résidence des cadets de la famille, évêques de Montauban en charge des domaines familiaux pour leurs aînés que le service civil et militaire du roi éloigne du Quercy. Il sert d’ailleurs pendant les guerres civiles de quartier général à l’évêque Jacques dans sa lutte contre les Protestants de Montauban et des autres places qu’ils dominent dans la région. Il sert plus tard de résidence au roi Louis XIII durant le siège de Montauban, en 1621.

Après la mort sans descendance du dernier représentant de la famille puis de sa femme, le château  passe par mariage et héritage à la famille Mitte de Chevrières de Saint-Chamond, qui entreprend les dernières modifications. Puis, d’héritages en ventes, il devient au XVIIIe siècle la propriété de la famille toulousaine de Fonbeauzard, au XIXe siècle de la famille montalbanaise Duc-Lachapelle, de l’industriel montalbanais Pol Dagrand au tournant du XXe siècle, enfin du baron de Nerciat avant un autre changement de propriétaire réalisé en 2005, puis un autre en 2022.

Architecture et décoration

Les caractéristiques du château  révèlent une construction datant essentiellement de la fin du Moyen-âge et de la Renaissance. Les bâtisses de cette époque témoignent de la transition qui s’opère entre les impératifs de défense des demeures forteresses médiévales, et la volonté d’améliorer les qualités résidentielles et le confort de la demeure seigneuriale.

Il  reste encore dans le château les vestiges de nombreux éléments de défense caractéristiques de l’art militaire médiéval. Tout d’abord les tours de flanquement d’une première cour autrefois fermée par des courtines, et à l’entrée un châtelet (démantelé au début du XIXe siècle), pour défendre le seul accès possible, par l’est. Un corps de bâtiment principal, quadrilatère cantonné de quatre tours d’angle crénelées dotées de canonnières et à leur sommet le départ des consoles de mâchicoulis, ainsi qu’une tour en saillie de la façade est  permettant d’encadrer la porte d’entrée dotée d’un pont-levis.

 

Mais à la fin du Moyen âge, les châteaux témoignent de la volonté de leurs occupants d’améliorer l’esthétique et le confort de leurs demeures. Ici la façade sud notamment, qui donne sur la plaine et correspond au principal corps de logis aux XVe et XVIe siècles, est percée de nombreuses fenêtres à meneaux et traverses. On note également la présence de cheminées monumentales et de latrines dans plusieurs pièces du château. Les salles des tours d’angle et des tours de flanquement sont voûtées d’ogives, les armes des Des Prez ornant systématiquement les clefs de voûte. Plusieurs espaces du château étaient également ornés de peintures murales de la Renaissance, comme les représentations de sibylles de la chapelle située dans la tour nord-est dont il reste encore quelques vestiges.

Les Mitte de Chevrières de Saint-Chamond sont vraisemblablement les commanditaires des travaux qui dans les années 1640 transforment le château de Piquecos. Celui-ci perd en effet une partie de ses structures militaires du XVe siècle pour s’ouvrir et se transformer en un château classique, doté d’une façade plus harmonieuse. Les deux ailes sont remaniées, notamment l’aile est, et sa tour centrale dérasée ; le pont-levis est supprimé. De nouvelles pièces sont aménagées et percées de fenêtres. Le château conserve également dans deux pièces de nombreux panneaux de bois peints représentant des figures mythologiques qui ornaient autrefois un cabinet créé au milieu du XVIIe siècle.

A la fin du XVIIIe siècle, l’étage des corps de logis et les tours sont partiellement dérasés. Enfin le châtelet d’entrée est remplacé au début du XIXe siècle par deux pavillons néoclassiques. Ces dernières transformations donnent au château son allure actuelle.

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